PRESSE/MÉDIAS

Pour l’édition d’Antigel 2022, Aurélien propose en grande première Hors-Sol un spectacle, une performance, une installation, un monde, dans le grand espace de l’ADC à Genève. Pour cette création il collabore avec le dramaturge Antonio Cuenca Ruiz, le créateur sonore Rudy Decelière, l’éclairagiste Perrine Cado et les danseurs et danseuses Adaline Anobile, Sonia Garcia, Killian Madeleine. Ce lieu au très haut plafond est habillé de grands rideaux, qui ferment un espace carré au centre de la salle dans lequel évoluent les performeurs.euses, des fils de cuivre sont suspendus du plafond jusqu’au sol, presque invisibles.

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Dans le cadre du festival genevois Antigel, Aurélien Dougé présente "Hors-sol", une performance qui interroge le rapport que l’individu entretient avec son environnement direct. Donnée tous les soirs jusqu’au 13 février au Pavillon ADC (GE), celle-ci plonge son public dans une expérience sensorielle de trois heures où chacun.e est libre d’aller et venir dans la salle.

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Nous vous emmenons au pavillon ADC pour découvrir la performance d’Aurélien Dougé « Hors-sol », du 9 au 13 février . Une déambulation pour tout public à la rencontre de la réciprocité et de l’univers d’Aurélien Dougé. La transformation réciproque des choses, des êtres, des milieux. Avec Hors-sol, il vous convie au cœur d’un dispositif où les corps et les matières s’enchevêtrent. Un espace-temps sensible, en constante transformation.

Podcast I
Podcast II

Du ciel tombent soixante-quatre fils de cuivre miroitant à peine dans la pénombre: à eux tient le fragile équilibre du monde. À terre repose une foule de petits marrons, bientôt repoussés un à un vers le centre d’un plateau ourlé de rideaux écrus. Des blocs de glace ponctuent le paysage, dont l’eau dégorgée sera ramassée à mains nues par une performeuse. Un autre officiant disposera soigneusement des cailloux à distance égale les uns des autres. Un œuf blanc tiendra debout. Un brin de coton sera déroulé puis replié. L’ampoule veille, tandis qu’un reflet se cherche.

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Installé au bout du lac depuis 2014 (on se souvient notamment de son «Sacre», rebaptisé «Mouvement d’ensemble»), le performeur trentenaire crée «Bruit» dans le cadre de cette édition de la Fête de la danse pas comme les autres. «Bruit», ou comment un individu se laissera diriger dans l’espace public, les yeux fermés, la bouche itou, en plaçant toute sa confiance en un autre individu, et en découvrant ainsi décuplée sa perception du monde environnant. Jusqu’à y percevoir peut-être les froufrous d’une montagne de confettis balayés par le vent d’un Éole artiste.

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" En mai dernier, nous avons adressé à une vingtaine d’artistes une question ouverte, sans précision sur le mode ou la taille des réponses. « Pouvez-vous nous offrir une trace de ce qui a changé et change profondément en vous depuis cette crise de la Covid ? Une introspection, une projection, une réévaluation de votre travail, des mots oudes opérations qui ne font plus sens, ou au contraire qui trouvent une nouvelle force, une question, une certitude, un regret, une citation... » Aujourd’hui, alors que tout est encore incertain, ce carnet suspendu rend compte, du moins essaye, de nos tremblements, sidérations, épiphanies, éblouissements, se laisse traverser par maintenant et peut-être par des intuitions sur après. "

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On imagine ce grand garçon au teint clair enfant, à l’époque où il ne se savait pas encore danseur. Sous ses ongles, la terre du Pays de la Loire – qui l’a vu naître près d’Angers en 1986 – ne se nettoie qu’à coups de brosse, c’est-à-dire rarement. Quelques écorchures au genou témoignent de ce tempérament «dynamique», dira-t-il, qui lui vaut probablement des chutes sur le goudron du village. Son père travaille dans «le milieu de l’agriculture», sa mère est assistante maternelle: Aurélien Dougé, tout comme sa sœur, apprend le lien communautaire et «l’espace à partager».

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« Depuis 2018 et Mouvement d’ensemble, j’explore le champ de l’installation et celui de la performance. Ce qui m’intéresse c’est de confronter le spectateur à des environnements ou des dispositifs qui provoquent une expérience directe physique, sensorielle et psychologique. Je sonde la relation du corps à l’espace, j’enquête sur nos rapports aux autres, aux vivants, aux non-vivants, sur la porosité avec ce qui crée un milieu.

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Dispositif singulier, avec « Résidence performée » la Maison des Arts – Centre d’art contemporain de Malakoff s’offre des incursions dans la danse contemporaine. Pour son septième opus, elle invite Aurélien Dougé (Inkörper Company), avec Mouvement d’ensemble. Réalisé avec Perrine Cado (scénographe) et Rudy Decelière (créateur sonore), Mouvement d’ensemble explore les questions du changement climatique. Rendant palpable la réalité du phénomène, tout en cherchant d’autres rapports entre humains et environnements.

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De l'extérieur, les vitres de la Halle Nord semblent teintées. En réalité, quand s'ouvre sa porte pour le vernissage de Mouvement d'ensemble, jeudi soir, on découvre un espace saturé de brouillard blanc. On ne distingue rien au-delà de sa propre paume, remplie de sel par une silhouette à l'entrée. Tandis qu'on avance à l'aveugle, on entend ses souliers crisser sur un tapis de charbon. Et au niveau de la tête, les vagues d'une hypnotisante musique céleste, comme diffusée par les sphères. Les visiteurs, sorte de faune sous-marine, se frôlent, échangent deux mots, sortent leur smartphone pour une photo ou écartent les doigts pour saler le sol.

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Le danseur et performeur évoque Mouvement d'ensemble, gardant le mystère sur ce dispositif immersif. A Antigel, le public y redessinera ­l’espace pour retrouver le lien à la nature.

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