Dans un rapport au temps étiré et ralenti, l’installation-performance Hors-sol, déploie un langage de l’attention, où la frontière historique entre l’objet et l’humain, l’inerte et le vivant, s’efface peu à peu.
Conception et scénographie : Aurélien Dougé ; Performance en collaboration et avec : Adaline Anobile, Rudy Decelière, Aurélien Dougé, Sonia Garcia, Killian Madeleine ; Dramaturge : Antonio Cuenca Ruiz ; Création lumière : Perrine Cado, Aurélien Dougé ; Création sonore : Rudy Decelière ; Régie lumière et plateau : Luc Gendroz ; Costumes : France Durel, Aurélien Dougé ; Durée : 120min environ (entrées et sorties du public à tout moment) ; Première : Février 2022, Pavillon ADC / Festival Antigel, Genève ; Administration : Mélinda Quadir ; Diffusion et production : Aurélien Dougé ; Assistante de production : Roxane Pastor-Lloret ; Production : Inkörper ; Coproductions : Pavillon ADC, LES SUBS, CND Centre national de la danse, Festival Antigel, Centre des arts de l’École Internationale de Genève ; Soutiens à la création : Département de la culture et du sport de la ville de Genève et Fondation Simon L. Patiño (pour la résidence à la Cité Internationale de Arts de Paris), Fondation Fluxum, Fondation Leenards, Fondation Suisse des artistes interprètes (SIS), Fonds mécénat SIG, Loterie Romande, République et canton de Genève, Fonds d’encouragement à l’emploi des intermittent.e.s genevois.es (FEEIG) ; Accueils en résidence : Théâtre de Vanves / Scène conventionnée d’intérêt national « Art et création » pour la danse et les écritures contemporaines à travers les arts, Centre des arts de l’École Internationale de Genève, Centre Chorégraphique National Roubaix – Hauts-de-France, Cité Internationale des Arts de Paris, CND Centre national de la danse de Pantin, Flux Laboratory – Genève, Le Centquatre-Paris, Les SUBS - Lyon, Pavillon ADC ; Soutiens aux tournées : Pro Helvetia - Fondation Suisse pour la culture, République et Canton de Genève, Corodis.
Observateur attentif de nos environnements de vie, Aurélien Dougé explore dans Hors-sol la poétique de l’infime et du seuil. À partir d’objets usuels, de matériaux naturels ou manufacturés (fils de coton, sel, blocs de glace, marrons, tessons de miroirs, cailloux, etc.) et de phénomènes physiques tels que la lumière, l’ombre, le son ou le mouvement, l’artiste a développé, en collaboration, une centaine d’actions déployées aléatoirement dans l’espace, pendant deux heures, par cinq performeurs. Chacune de ces actions consiste en la répétition d’un geste simple, révélant les propriétés physiques de la matière, son potentiel de transformation et l’interconnectivité de toutes choses au monde. Pour l’artiste, il s’agit moins de maîtriser que de cohabiter, moins de transformer que de révéler ce qui est déjà là, sous nos yeux, au quotidien. Dans un rapport au temps étiré et ralenti, la performance déploie un langage de l’attention, où la frontière historique entre l’objet et l’humain, l’inerte et le vivant, s’efface peu à peu. Le public, qui circule dans le dispositif, est invité à s’ancrer dans l’instant, à se laisser porter par ce qu’il voit, entend et ressent. En résonance avec l’urgence de la crise écologique, l’œuvre réaffirme ainsi la centralité de la sensibilité dans notre rapport au monde et questionne notre capacité à nous accorder à d'autres rythmes, peut-être moins productifs.